Nous sommes actuellement face à énorme vague d'adoption de la RFID dans le secteur de la mode et de l'habillement. Cette croissance est simple à analyser : le besoin de données de stocks précises est de plus en plus essentiel pour les enseignes aujourd'hui, et les coûts de déploiement de la RFID ont baissé de manière significative ces dernières années. En effet, le prix des étiquette RFID est aujourd'hui inférieur à 3 centimes d'euro pièce, alors qu'il était encore à 10 centimes il y a seulement 5 ans !
Avec un prix encore plus bas, la RFID pourrait être proposée aisément à d'autres secteurs, comme l'alimentaire.
La question est maintenant : d'autres améliorations sont-elles encore possibles, ou avons-nous atteint la limite ?
Structure actuelle des prix
Pour répondre à cette question, nous devons comprendre comment le prix d’un taf RFID est établi. Et il dépend principalement des composants principaux suivants :
• L'antenne + le substrat
• La puce RFID
• La fixation de la puce sur l’antenne
• La marge pour toutes les entreprises impliquées dans le processus
(Nous ne prenons pas en compte la conversion, l’encodage et l’impression d’étiquettes pour le moment).
Nouvelles façons de fabriquer l'antenne
L’antenne RFID (ainsi que le substrat sur lequel elle est attachée) peut être fabriquée de différentes manières :
• Traditionnellement, on utilise un procédé de gravure : cela fonctionne en créant une fine couche d'aluminium sur un film plastique, puis en éliminant les parties inutiles grâce à des produits chimiques. Mais l'aluminium gravé est gaspillé, et les produits utilisés peuvent-être dangereux pour l'environnement.
• Quelques méthodes plus récentes consistent à imprimer l’antenne à l’aide d’une encre conductrice, à couper l’antenne avec un tambour rotatif ou à couper l’antenne au laser.
Ces méthodes sont moins coûteuses et permettent de relier directement l'antenne au papier, éliminant ainsi le film plastique nécessaire à la gravure. Cela permet de réaliser des économies, et de réduire significativement l'empreinte environnementale de la RFID.
Un autre avantage de cette nouvelle méthode, est que le processus peut-être rattaché avec le processus d'intégration des puces RFID.
Avec la gravure, la fabrication de l'antenne se fait généralement dans un autre environnement (souvent même une autre société que celle qui rattache les puces RFID).
En fabriquant l'antenne dans la même société, cela permet de réduire les coûts et de simplifier la logistique : une autre opportunité de baisser les prix des puces !
Des petites puces pour des petits prix
Le prix des puces est étroitement lié à leur taille. Mais plus elle est petite et plus il est difficile de la gérer. Traditionnellement, les machines RFID étaient basées sur une technologie "pick-and-place" similaire à celle des circuits imprimés. L’inconvénient de ce procédé est qu’il requiert beaucoup de pièces mobiles, et qu’il ne permet pas de créer de petites puces.
Un nouveau mode de fonctionnement appelé "attache directe" permet de déplacer la plaquette sur une bande d'antenne RFID ,et la puce est directement attachée à l'antenne lorsqu'elle est éjectée de la plaquette.
Cette méthode permet non seulement un débit beaucoup plus élevé (40 000 unités par heure actuellement), mais également des puces RFID plus petites.
La taille actuelle d’une puce RFID est approximativement de 0,5mm.
Une réduction de 50% du stockage sur une puce pourrait donner des prix encore plus bas.
Une autre variable en jeu est la quantité de mémoire disponible sur les puces : les puces actuelles ont encore une mémoire inutilisée dans les applications de vente au détail. En effet, 96 bits sont nécessaires pour stocker les informations sur le produit et le numéro de série (le SGTIN) - mais les puces ont encore beaucoup d'éléments sauvegardés.
Cette mémoire est par exemple utilisée pour:
• Le numéro de série du TID: un numéro de série programmé pour la fabrication des puces et unique au monde. Comme nous avons déjà le numéro de série dans l'EPC, il n'est pas strictement nécessaire d'avoir également un numéro de série dans le TID. Toutefois, le numéro de série étant programmé lors de la production de la puce, il est garanti qu’il est unique. Cela s'avère utile pour détecter les doublons EPC ou les vérifications d'authentification du produit - mais ce n'est pas toujours pertinent.
• Le mot de passe kill: le mot de passe kill n’est pertinent que lorsque vous devez "tuer" des tags. Dans la plupart des cas, cela n'est pas strictement nécessaire. Le mot de passe d'accès reste toutefois pertinent - principalement pour contrôler les fonctionnalités de confidentialité telles que la réduction de la plage de lecture.
• Mémoire EPC supplémentaire (ou mémoire utilisateur): Certains CI ont plus de mémoire EPC (ou de mémoire utilisateur) que les 96 bits requis pour les applications de vente au détail. Ceci n'est le plus souvent pas utilisé dans le retail, car les informations supplémentaires sont stockées dans un système de Cloud, où le stockage est beaucoup moins cher.
Si le mot de passe kill, le numéro de série TID et la mémoire EPC supplémentaire sont retirés des puces RFID, on peut réduire jusqu'à 50% les capacités de stockage de la puce, ce qui impliquera une diminution du prix.
Conclusion : le coût peut être réduit à tous les niveaux
Pour résumer, pour chacun des composants présents dans une étiquette RFID, il y’a des optimisations possibles :
• L'antenne plus le substrat: les nouvelles méthodes de fabrication entraînent moins de déchets et moins de matériaux, ce qui réduit les coûts. • La puce RFID: des technologies de production plus avancées permettent des puces plus petites et des économies supplémentaires peuvent être réalisées pour réduire l’empreinte mémoire de ces puces • Fixation de la puce sur l’antenne: les nouvelles technologies de fabrication telles que l’attache directe permettent un débit plus élevé et un coût unitaire plus faible • Marge pour toutes les entreprises impliquées dans le processus: l’intégration de la production de l’antenne avec l’attache de la puce dans une machine et l’installation simplifie la chaîne d’approvisionnement.
Reste à savoir si cela nous amènera vers une étiquette RFID à un centime un jour, mais cela montre au moins qu’il ya encore beaucoup à faire au cours des prochaines années.
Si le prix baisse encore, cela permettra de diffuser la RFID sur d'autres marchés que la mode / l'habillement. Peut-être même s'étendre à la vente au détail d'aliments, ouvrant toutes sortes de nouveaux cas d'utilisation.
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